Pourquoi je fais des exercices de Kegel… et c’est encore pire ?

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Quand on lit des articles santé ou des posts sur les réseaux, les exercices de Kegel sont souvent présentés comme la solution miracle : renforcer le plancher pelvien, améliorer la sexualité, éviter les fuites urinaires… Alors, naturellement, après mon accouchement, je m’y suis mise.

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J’ai même consulté une sage-femme spécialisée. Elle utilisait un appareil connecté à un écran, et je voyais mes contractions en direct. Elle me disait que c’était « très bien ». Sur le papier, tout semblait parfait.

Et pourtant… dans mon quotidien, c’était l’inverse.

• J’avais plus de fuites urinaires qu’avant.

• Je ressentais une lourdeur désagréable.

• Et surtout, une profonde frustration : je suis kiné, je connais la théorie, je sais comment ça « devrait » marcher… mais je n’y arrivais pas.

Je me sentais comme trahie par mon propre corps. Pas à la hauteur. Comme si, après l’accouchement, j’étais incapable de retrouver mes capacités, et que ça n’allait jamais s’améliorer.

Avec du recul, j’ai compris une chose essentielle : les exercices de Kegel ne sont pas adaptés à tout le monde. Dans mon cas, on m’a appris à contracter, contracter, contracter… mais jamais à relâcher. Or un plancher pelvien, comme n’importe quel muscle, a besoin d’équilibre : il doit être fort, mais aussi capable de se détendre. Trop de tension peut aggraver les symptômes au lieu de les soulager.

Aujourd’hui, je vois les choses autrement. Oui, les exercices de Kegel sont utiles, mais la rééducation du périnée ne se résume pas qu’à ça. C’est bien plus complexe : il faut aussi apprendre le relâchement du plancher pelvien et du bassin.

À vrai dire, cette dimension devrait être intégrée à chaque séance de rééducation périnéale, et pas seulement mise de côté.

Ce qui m’a vraiment aidée, ce n’est pas de « forcer », mais d’apprendre à écouter mon corps, à lâcher prise, et à accepter que la récupération post-partum est un chemin qui prend du temps.

Alors si toi aussi tu te sens découragée parce que « ça ne marche pas », sache que tu n’es pas seule. Ton corps n’est pas « nul » — peut-être qu’il a simplement besoin de retrouver de la souplesse, et pas seulement d’être renforcé, musclé, musclé encore.